Drogues en Suisse - Des psychotropes de synthèse désormais interdits


BERNE - La Confédération veut lutter contre l'utilisation abusive de certaines nouvelles drogues de synthèse, comme la nitrométhaqualone. Assimilées à des stupéfiants, leur fabrication, leur vente et leur utilisation sont désormais interdites.

Les nouvelles substances psychotropes (new psychoactive substances, NPS) sont des substances de synthèse dont l'effet est semblable à celui des stupéfiants. Elles sont commercialisées comme des stupéfiants et sont appelées également drogues de synthèse.

Leur consommation présente un risque pour la santé, rappelle le Département fédéral de l'intérieur (DFI) dans un communiqué publié mardi. On ignore comment elles agissent, si elles entraînent une dépendance et quel est leur degré de toxicité en cas de consommation répétée ou avec d'autres drogues.

La substance nitrométhaqualone et le groupe de substances 303 (dérivés du THC obtenus par synthèse) ont donc été ajoutés aux tableaux des stupéfiants. Ces produits, de plus en plus répandus en Suisse et à l'étranger, sont proposés principalement sur Internet. Leur fabrication, leur commerce et leur utilisation sont désormais illicites et passibles de sanctions pénales.

Cette démarche vise à protéger la santé publique, tout en évitant que la Suisse ne devienne une plaque tournante du commerce des drogues de synthèse, précise le DFI. Actuellement, 297 substances individuelles et 16 groupes de substances sont répertoriés dans le tableau des substances psychoactives interdites et assimilés à des stupéfiants.

Le 5 novembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

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