Chikungunya à La Réunion: "épidémie généralisée et majeure"


PARIS - L'épidémie de chikungunya à La Réunion est "généralisée et majeure" et "poursuit sa progression", a souligné mercredi Santé publique France. Ce service fait état de près de 6300 nouveaux cas dans la dernière semaine de mars.

Depuis le début de l'année, un total de 27'521 cas de chikungunya ont été recensés sur l'île, a noté l'agence sanitaire publique. Du 24 au 30 mars, 6289 nouveaux cas de ce virus transmis par les moustiques ont ainsi été comptabilisés, a-t-elle précisé.

Si elle touche davantage le sud et l'ouest de La Réunion, "l'épidémie continue de s'étendre sur tout le territoire et l'analyse combinée de tous les indicateurs laisse penser que le pic épidémique ne semble pas encore atteint", a souligné SpF.

L'impact des hospitalisations et des cas graves s'observe chez les personnes fragiles, les nourrissons, les personnes âgées, les personnes avec des pathologies chroniques et les femmes enceintes, chez qui la maladie peut être grave.


Pas de traitement spécifique contre la maladie

Jusqu'alors, 189 hospitalisations dépassant 24 heures ont été signalées, dont près de la moitié concernait des personnes de plus de 65 ans, et un quart des moins de 6 mois, a précisé l'agence sanitaire.

Et 36 cas graves ont été enregistrés pour l'instant: 19 seniors de plus de 65 ans, une personne avec des comorbidités et 16 nourrissons de moins de 2 mois.

Depuis début 2025, deux décès de personnes de plus 75 ans ont été directement liés au chikungunya. Plusieurs décès sont en cours d'investigation pour savoir s'ils sont imputables à la maladie.

Il n'existe pas de traitement spécifique contre la maladie, mais une campagne de vaccination a été lancée lundi par le ministre français des Outre-mer, Manuel Valls, venu dans l'île.

Le 9 avril 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

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