Pharma - Sandoz fait le plein de confiance pour 2024, dopé aux biosimilaires


ZURICH - Le colosse des médicaments génériques et biosimilaires Sandoz revoit à la hausse ses ambitions de croissance pour l'année en cours, à la faveur d'un essor plus vif qu'escompté de ses activités dans les substituts de préparations biologiques brevetées sur les six premiers mois de l'année.

L'émanation à l'automne 2023 de Novartis conserve par contre son objectif de rentabilité, dont la concrétisation va déjà nécessiter de nets progrès d'ici la fin de l'exercice.

Le chiffre d'affaires semestriel s'est étoffé de 6% sur un an pour atteindre 5,05 milliards de dollars (4,30 milliards de francs).

La poussée de croissance a été essentiellement alimentée par la division biosimilaires, la plus rentable des deux mais aussi et de loin la plus modeste. Ces activités, qui ont vu leurs revenus bondir de 28%, à 1,34 milliard, ont contrasté avec la stagnation à 3,70 milliard de la contribution des génériques, indique le compte-rendu diffusé jeudi.

Rentabilité en chantier

La rentabilité a marqué le pas en comparaison annuelle, la marge brute opérationnelle (Ebitda) de base ayant cédé 3,3 points de pourcentage à 17,5%. Le résultat afférent s'est étiolé de 11% à 885 millions. La direction met toutefois en exergue une amélioration de plus de 2 points de pourcentage en glissement séquentiel, portée par l'extension de la part des biosimilaires dans la palette de produits.

Le bénéfice net ajusté s'est affaissé sur un an de 18% à 484 millions.

Croissance et évolution de la rentabilité s'inscrivent peu ou prou dans le cadre des attentes des analystes, qui n'espéraient toutefois pas une telle progression dans le segment des biosimilaires. La fourchette des projections en termes de rentabilité notamment était relativement vaste du fait de l'appartenance encore de Sandoz au groupe Novartis sur la période de comparaison.

La firme rhénane table désormais sur une cadence de croissance de 5 à près de 10% pour l'ensemble de l'exercice, contre environ 5% au dernier pointage. La barre pour la marge Ebitda ajustée reste fixée autour de 20%.


Objectifs conditionnés aux biosimilaires

La direction mise sur la contribution des biosimilaires et un allègement de la pression tarifaire pour combler l'écart de plus de 2 points de pourcentage sur cet objectif observé à mi-parcours. "Nous escomptons une poursuite de l'essor des activités plus rentables dans les biosimilaires sur la seconde moitié de l'année", a expliqué en téléconférence le directeur général (CEO) Richard Saynor.

En retrait sur l'incontournable marché aux Etats-Unis au cours de la première moitié de l'année, les génériques devraient, eux, pouvoir combler ce retard avant fin décembre à la faveur de nouveaux lancements de produits.

Les analystes applaudissent la vivacité insoupçonnée de l'essor des biosimilaires. Chagriné par une marge brute opérationnelle quelque peu décevante, Laurent Flamme doute à la Banque cantonale de Zurich que cet élément suffise dans ce contexte à pénaliser durablement le cours de l'action. Les courtiers évoquaient toutefois des prises de bénéfices à court terme.

De fait, à 11h30, la nominative Sandoz se délestait de 5,0% à 33,96 francs, lanterne rouge d'un SLI en recul marqué de 1,72%.

Le 8 août 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

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